dimanche 15 juillet 2007

Babyshambles – Down In Albion


Actuellement, on remarque plus Peter Doherty pour ses frasques personnelles, que pour ses talents de musicien. Il serait pourtant bien dommage d'oublier cet album sorti en novembre 2005, qui tout en restant dans le sillage de ce que Doherty avait déjà produit avec The Libertines, est un bon opus, avec quelques titres valant vraiment le détour. Pour comprendre le fait que cette musique soit comparable à The Libertines, il faut évident se rappeler que Doherty en était le chanteur. Après le split du groupe, Babyshambles naît en 2003, et livre, deux ans plus tard, un premier album, qui, cette année-là eu son succès dans les charts.


La galette débute avec La Belle et la Bête, chanson en feat. avec la copine de l'enfant terrible, Kate Moss. Le tout est bien rythmé, avec des percussions à tâtons et une guitare toujours aussi électrique et grinçante. Le disque se poursuit avec Fuck Forever qui fut le single qui eut le plus de succès. Cette chanson est assurément le gros titre de cet opus. La mélodie et les paroles sont entrainantes, en faisant un titre accessible. Néanmoins, on ressent toujours la douce folie de Doherty avec des passages à la limite de l'hystérie. Il semble bien avec ce genre de morceaux comme avec le suivant A Rebours (le titre est plus qu'évocateur), que les Babyshambles mêlent à merveille un certain dandysme avec l'esprit classique du rock'n roll. On reste pourtant bien dans un rock très street, garage, en témoignent les clameurs ouvrant Killimangiro, ressemblant à des braillements de hooligans. Les clins d'oeil à The Libertines sont aussi de la partie, un morceau s'intitule What Katy Did Next (un de The Libertines se nommait What Katie Did).


Mais cet album ressemble peut-être justement un peu trop à un opus de The Libertines... En effet, Doherty en changeant de groupe n'allait pas pour autant inverser sa façon de créer, et ses inspirations restent les mêmes. Pourtant, on aurait pu s'attendre à un brin d'originalité dans ce renouveau britannique (qui n'en est déjà plus un) du rock indé. Or, il n'en est rien, Doherty se cantonne dans ce qu'il sait faire et ne va pas voir ailleurs.


En conclusion, cet opus est à recommander à qui a aimé la période The Libertines, bien qu'on ressente un peu d'inachèvement, ce qui paradoxalement rend l'opus charmant, lui conférant un côté garage que la production parfois un peu brouillonne accentue. Ce disque n'est donc pas une révélation, un renouveau, mais prolonge plutôt la vague dont il est issu, et il le fait bien.


1 commentaire:

André a dit…

Voilà un groupe que je ne connais pas encore mais qui semble définitivement davanatage dans monn registre habituel que les cocorosie. J'ai juste écouté la chanson proposée, fuck forever, qui est, euh, pas mal. Cet album date de 2003 tu es sûr? Le dernier des très très bon Libertines date de 2004, album sur lequel figure What Katie Did. Quoi qu'il en soit je ne pense pas que les babyshambles arrivent au niveau des libertines. Oserais-je le dire? Peut être que la différence entre les deux groupes de Doherty est ...Mick Jones, manager des libertines et ancien compositeur des Clash. Plus la drogue, l'ultramédiatisation, la taule, etc... Cependant le titre mentionné donne à nouveau envie de se ruer sur les cd des libertines¨pour se les réécouter!